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le changement sera possible seulement si tout le monde y participe à sa hauteur, chercheurs, agriculteurs... et consommateurs !

Selon la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, il faudra augmenter la production agricole de 70 % d'ici à 2050 pour pouvoir nourrir 9,1 milliards de personnes. Le défi de demain a donc plusieurs dimensions : il faut produire plus pour nourrir plus de bouches, en assurant pour tous un régime alimentaire équilibré et en respectant davantage l'environnement.

Alors pour certain l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage est inéluctable et est la seule solution pour faire face à ce défi. L’agriculture française doit aussi faire face à la concurrence mondiale alors ces mêmes courants de pensées sont favorables aux grandes exploitations agricoles et aux fermes-usines. La politique agricole commune (PAC) favorise la concentration, puisque le montant des aides directes reste très lié à la taille des exploitations. En France, en 2011, 13% d’entre elles ont perçu 44% des subventions européennes. En cause, aussi, la spéculation. Des logiques purement financières conduisent à la concentration de terres, de capitaux et de fermes. La plus-value est captée par les banques ou la grande distribution, et les agriculteurs sont pris dans l’engrenage de l’endettement et dans une fuite en avant : pour rembourser, il faut produire toujours plus. Et de craindre que l’accord de libre-échange Tafta, en cours de négociation entre l’Europe et les Etats-Unis, ne renforce cette logique et l’emprise des multinationales. Ajoutez à cela l’ambiguïté du gouvernement qui, officiellement, promeut l’agroécologie (un modèle plus durable) mais simplifie dans le même temps les démarches pour agrandir les élevages (créer ou agrandir un élevage jusqu’à 2 000 porcs ne nécessite plus d’autorisation).

Le productivisme est une impasse, la fuite en avant vers le «toujours plus» n’est pas durable. Il s’agit donc de réfléchir dès aujourd’hui à nos priorités, du «toujours plus» vers le «mieux vivre ».

L’ambition est majeure pour l’humanité : que chaque pays ou région du monde puisse nourrir sa population, que le travail des paysans soit reconnu, les territoires vivants, les animaux respectés, les espèces préservées.

Une transformation des politiques agricole et agroalimentaire est aujourd’hui nécessaire. Les changements à engager sont profonds: modifier les règles du jeu du commerce international en faveur d’un système plus juste, permettre aux peuples de se nourrir, mettre fin au fléau des pesticides, des OGM, à l’impasse des agro carburants.

Par ailleurs il s’agit de mettre fin à la congestion malsaine qui profite à quelques-uns au détriment de la plupart, réinstaller des agriculteurs plutôt que d’agrandir les exploitations, changer les priorités de recherche et d’enseignement...

Comment passer d’un modèle agricole et alimentaire productiviste insoutenable à un modèle productif sur la durée ?

En l’élaborant avec les paysans et les consommateurs européens en utilisant les aides publiques de manière juste et équitable à la faveur d’agricultures véritablement durables en phase avec les attentes de la société.

Cela passe par une agriculture qui consomme moins d'énergie (et d'autres énergies que le pétrole), moins d'eau, et préservant l'eau et la qualité des sols.

Limiter le gaspillage

Le gaspillage intervient à chaque étape de la chaîne alimentaire, depuis la culture du produit, jusqu'à sa consommation

Adopter des choix alimentaires moins impactant pour la planète. Chaque aliment a un impact environnemental plus ou moins élevé Chacun peut agir à son niveau pour s'assurer un régime alimentaire de qualité qui contribue également à préserver les ressources.

Favoriser une agriculture vivrière, locale afin de permettre un accès égalitaire à la nourriture, les experts proposent de développer davantage l'agriculture vivrière dans les pays en voie de développement

Des modes de production alternatifs

  • L'agriculture biologique

L’agriculture biologique constitue un mode de production qui trouve son originalité dans le recours à des pratiques culturales et d’élevages soucieux du respect des équilibres naturels. Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants.

  • L'agriculture raisonnée

Moins exigeante que l'agriculture biologique, l'agriculture raisonnée (mise en place dans l'Union Européenne dans le cadre de la PAC (Politique Agricole Commune) impose entre autres de limiter l'usage de produits engrais et pesticides, d'économiser les ressources en eaux et de pratiquer le tri des déchets.

  • L'agriculture « à haute intensité environnementale »

Des travaux d'expérimentation sont par ailleurs menés pour inventer une agriculture « à haute intensité environnementale » (ou « écologiquement intensive »), qui fasse « plus et mieux avec moins ».

Conclusion

Nourrir l'humanité en 2050 reste encore aujourd'hui une question ouverte. Nous savons que nous allons devoir faire face à plusieurs contraintes (explosion démographique, raréfaction des énergies fossiles, changements climatiques...) qui vont nous pousser à nous adapter et à trouver de nouveaux modes de production. Les chercheurs y travaillent. Mais comme dans tous les domaines, le changement sera possible seulement si tout le monde y participe à sa hauteur, chercheurs, agriculteurs... et consommateurs !

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